La peinture est un langage que je comprends. Enfant le dessin était une récréation et un refuge, à l’adolescence après un passage par la bande dessinée j’ai découvert la peinture (Nicolas de Stael, Antoni Tapies, Jean Fautrier, Robert Rauschenberg). Cette rencontre fut pour moi une évidence. Je découvrais toute l’histoire de l’Art d’un bloc sans chronologie ni hiérarchie (Jean Baptiste Siméon Chardin, Edouard Manet, Claude Monnet) et cela me convenait parfaitement. Le vocabulaire de la peinture me convient car il est simple et offre une pensée frontale. La peinture permet de voyager dans l’espace et le temps sans bouger de son atelier. La peinture a une logistique légère et offre un champ infini de possibilité. Elle me plait parce qu’elle est à la fois simple et sophistiquée, profonde et dérisoire, infantile et grave.